avec
Coraly Zahonero
Helene Arntzen, saxophones
Floriane Bonanni, violon
Collaboration artistique : Vicente Pradal
Scénographie et costumes : Virginie Merlin
Maquillages / Coiffures : Véronique Soulier-N’Guyen
Lumières : Philippe Lagrue
Avant-première : Février 2013
Territoire Art & Création (TAC) à Bois-Colombes.
Création : Février 2013
Théâtre de la Cité Bleue à Genève
(soutenu par Omar Porras et le Teatro Malandro)
Mars 2013
présenté en carte blanche au Théâtre du Vieux-Colombier à Paris
Août 2013
Festival de Rieux-Volvestre
24 mai 2014
Théâtre de l’Ouest Parisien
Boulogne-Billancourt
27 au 31 mai 2014
Le Triton
Les Lilas
Faire le trottoir, en allemand cela se dit :
« Auf den Strich gehen »
Exactement : « marcher sur le trait ».
Un trait, une corde, une ligne de douleur qui parcourt le monde
et sur laquelle nous marchons toutes.
Une sorte d’équateur invisible,
qui traverse la terre et nous écorche les pieds et l’âme.Grisélidis Réal
Être des nomades, pieds nus dans le sable,
habillés de vent, de poussière et de musique.
Étinceler d’amour jour et nuit comme des bijoux baroques.
Être heureux comme des fous d’EXISTER.
Voilà la vraie vie. Le reste c’est du vide.Grisélidis Réal
J’ai conçu ce spectacle à partir des écrits et des interviews de Grisélidis Réal, prostituée, écrivain, peintre Genevoise, née en 1929 et disparue en 2005.
Rencontrer les mots de cette femme a été un vrai choc pour moi.
Un bouleversement.
Ce spectacle est né de ma volonté d’incarner ses mots et de les mettre debout sur une scène.
Dans un style unique, fait de gouaille rageuse et drôle et de poésie ciselée, Grisélidis Réal défie toutes les conventions, avec des mots terribles de révolte et de beauté qui tentent de démasquer toutes les hypocrisies de notre siècle et de changer le regard de la société sur ces femmes maudites dites putains, dont elle fut une égérie.
Grisélidis a fait de sa vie une oeuvre, transformant l’échec en réussite, sa prostitution en art, en science en humanisme.
Son prénom d’héroïne de conte, sa beauté exceptionnelle, son destin atypique et sa personnalité hors norme, en font un personnage de légende.
Elle devient aujourd’hui un personnage de théâtre.
Helene Arntzen aux saxophones et Floriane Bonanni au violon m’accompagnent au delà des mots.
Coraly Zahonero
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« Le spectacle «Grisélidis», interprété par Coraly Zahonero, I’une de nos merveilleuses sociétaires, a reçu un accueil très chaleureux de la part de notre public au Théâtre du Vieux-Colombier au mois de mars 2013, et le travail de Coraly Zahonero est impressionnant.
Le sujet, d’une actualité intemporelle, touche toutes les générations et nous sommes surpris par la sympathie que nous inspire ce personnage. Je vous incite donc spontanément à voir son travail. »
Muriel Mayette
Administratrice générale
Comédie-Française
Accompagnée par deux musiciennes, Coraly Zahonero, sociétaire de la Comédie-Française, fait vivre intensément
la mémoire de Grisédilis Réal, cette femme admirable, prostituée et auteure, qui a su transformer une vie si difficile
en compassion, amour pourle prochain, une vie pleine de courage, de dignité et d’humanité.
Grâce à ce montage de textes très bien choisis, ce témoignage, qui ne nous cache rien de la solitude, du désir des hommes, du mensonge et de l’hypocrisie du monde, est plein d’enseignements, très tonique et vraiment bouleversant. »
Olivier Meyer
Directeur du TOP (Théâtre de l’Ouest Parisien)
« Pour moi fils de Grisélidis, et pour mes frères et sœur – j’ai vérifié – c’est d’abord une hallucination,
un bouleversement surréaliste : voir notre mère de retour, vivante, debout sur scène…
Jamais quelqu’un n’a réussi à incarner Grisélidis à un point pareil, à la faire revenir d’entre les morts, à lui redonner son souffle, ses cris et sa poésie de cette manière. Puis vient le choix des thèmes, des textes, des mots de Grisélidis. Coraly Zahonero reprend le flambeau, la bataille, elle gueule, elle raconte, elle explique; l’amour, la souffrance, la femme et les hommes :
l’injustice, l’hypocrisie et la sécheresse des cœurs à jamais refusées, pointées du doigt, vitupérées. Deux musiciennes la soutiennent, l’entourent, jubilent avec elle.
Beauté des femmes, des sons, des harmonies et des corps en mouvement. Pas de chichis, de décorum, de bla-bla; la scène est sobre, tout est dans la pensée, la chair, la force créatrice et la rage de dénoncer le mal, et de chanter le bien. Qu’est-ce que le «bien» au sens de Grisélidis-Coraly?
C’est la puissance de l’amour, de l’art, du sexe libéré de la morale obsolète et des récupérations bourgeoises, c’est l’égalité des vies et des genres. J’ai été pris, happé par cette remise en vie, par ces giclées de flammes, par la beauté de cette création humaine et poétique.
L’écriture de ma mère resurgit, et accroche profondément le cœur. Chaque fois j’en ressors remué aux tripes, rempli et réconforté dans ce que je partage toujours avec ma mère, au-delà de nos divergences inévitables : l’art, la création, l’humanité, la jouissance des âmes et des corps, la lutte contre l’injustice sociale, jusqu’au bout du bout, jusqu’à après la mort. La preuve! »
Igor Schimek
Fils aîné de Grisélidis Réal